« Vous offrez à la France sa seule victoire individuelle de la journée, de surcroît en Pologne, le pays du marteau...
C'était un concours pas gagné d'avance. Les Polonais se sont transcendés à domicile et Joanna Fiodorow (2e avec 72,13 m) était une concurrente de taille. Mais j'ai réussi à me sortir les tripes même si la perf' (72,81 m) n'est pas extraordinaire, le plateau était compliqué à gérer. Je suis très contente d'avoir ramené douze points à l'équipe de France.
Ce qu'il y a de marquant également, c'est que vous progressez d'essai en essai.
Oui, mais de 2 cm en 2 cm. (Elle rit) À ce rythme, il va falloir faire quelques jets avant Doha. La technique n'est pas encore là, mais une certaine régularité s'est mise en place. Retour au boulot maintenant.
Cela fait-il office de répétition générale avant les Championnats du monde ?
Oui. Après, les Américaines (qui sont en tête des bilans mondiaux) sont de grosses pointures. Mais en Championnats, c'est la forme d'un jour qui compte et les bilans ne valent absolument rien ce jour-là. Il faut voir Mélina (Robert-Michon) quand elle est vice-championne olympique, elle est huit ou douzième au bilan. Ça ne veut rien dire. C'est celle qui aura la plus grosse tronche ce jour-là. »