Doté au total de 40 000 places mais en proposant seulement la moitié en «configuration Mondiaux» avec des étages supérieurs condamnés aux sièges marqués par d'immenses bâches colorées, le stade Khalifa sonnait très creux en début de compétition. Entre 3 000 et 8 000 personnes en fonction des soirs, et des images désastreuses de tribunes presque entièrement vides au moment de sacrer les vainqueurs des 100 m hommes et femmes notamment.
Le comité d'organisation local fournit des données de remplissage totalement fantaisistes, et donnait comme explications possibles à ce fiasco différents facteurs : horaires trop tardifs, population peu habituée et intéressée à l'athlétisme, relations exécrables du Qatar avec plusieurs pays voisins qui auraient refroidi des spectateurs potentiels...
Une ambiance bien moins mièvre qu'en début de Mondiaux
En milieu de semaine, les tribunes reprirent des couleurs et de la voix, notamment grâce à la venue de plusieurs milliers d'Ethiopiens, Kenyans ou Ougandais travaillant au Qatar et venus soutenir leurs athlètes respectifs.
Enfin, jeudi soir, le Khalifa Stadium fit pratiquement le plein dans sa configuration athlétisme, ce qui aurait sans doute fait plaisir à l'architecte des lieux, Roger Taillibert, décédé il y a quelques heures. La principale explication à ces sièges enfin remplis ? Tout simplement que le jeudi soir correspond ici au samedi soir occidental, le vendredi étant la grande journée de repos et de prière au Qatar. Des milliers de spectateurs vêtus de l'habit traditionnel blanc (thobe) ont donc admiré les athlètes, le tout dans une ambiance bien moins mièvre qu'en début de Mondiaux.
Côté musical, le DJ monta aussi en puissance, avec une prédilection pour de grands classiques au succès éprouvé (Gangnam Style, Cotton Eye Joe). Seule ombre au tableau ; la prestation une nouvelle fois bien terne de Falah le faucon, la mascotte assez neurasthénique de la compétition.